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Contexte

En 2002, le terme de « Ressources éducatives libres » (REL) a été adopté lors du Forum de l’UNESCO sur l’impact des didacticiels libres afin de décrire le phénomène de partage ouvert des ressources éducatives. De façon générale, les REL peuvent désigner des notes, des plans et des manuels de cours, des diaporamas, des fiches distribuées aux élèves, des vidéos, des tutoriels en ligne, des fichiers de baladodiffusion, des diagrammes, des cours complets ou tout autre matériel destiné à l’enseignement et à l’apprentissage. Plusieurs définitions pour « REL » existent mais nous retiendrons la suivante :

Par REL, on entend toute ressource pédagogique qui peut être consultée, copiée, réutilisée, adaptée ou partagée librement et qui est mise à disposition sous licence libre ou dans le domaine public afin que son utilisation n’implique pas le versement de droits de licence.

Le Congrès mondial des REL 2012, organisé par le Commonwealth of Learning (COL) et l’UNESCO avec le soutien généreux de la Fondation William et Flora Hewlett (UNESCO, 2012a), a rassemblé plus de 400 délégués de Gouvernements, ONG et universités, des experts de l’éducation et des REL. Le Congrès a souligné l’importance d’utiliser les REL comme outils de collaboration et de création de ressources d’apprentissage, comme moyen d’élargir l’accès à une éducation de qualité inclusive et équitable, et a également présenté des mesures politiques et des initiatives innovantes pour améliorer le potentiel des REL. Le Congrès a abouti à l’adoption de la Déclaration de Paris sur les REL, qui encourage les gouvernements à publier sous licence libre les matériels éducatifs élaborés grâce à des fonds publics.

En amont du Congrès mondial des REL 2012, dans le cadre de leur projet conjoint Favoriser le soutien gouvernemental pour les Ressources éducatives Libres (REL) au niveau international, l’UNESCO et le COL ont invité les gouvernements à fournir des informations sur leurs politiques en matière de REL en répondant à un questionnaire élaboré par l’UNESCO et le COL sur la base d’une version simplifiée du questionnaire de l’OCDE. Les résultats de cette étude (Hoosen, 2012) ont contribué de manière importante au Congrès mondial des REL et, finalement, à la formulation de la Déclaration de Paris sur les REL.

En parallèle, afin de sensibiliser l’opinion mondiale au Congrès mondial des ressources éducatives libres de juin 2012, l’UNESCO et le Commonwealth of Learning (COL) ont organisé une série de Forums régionaux sur les ressources éducatives libres dans toutes les régions représentées par l’UNESCO. L’évaluation menée par la Fondation William et Flora Hewlett des initiatives de l’UNESCO et du COL en matière de REL ont démontré que ces ateliers régionaux ont permis d’écouter de nouvelles voix, de fournir des exemples et de découvrir de nouveaux bon exemples. Les Forums ont également servi de base à l’établissement d’activités de plaidoyer, de renforcement des capacités et d’élaboration de politiques entreprises par l’UNESCO dans la mise en œuvre de la Déclaration de Paris sur les REL 2012 (UNESCO, 2016).

Depuis 2012, l’accent a été mis sur l’application de la Déclaration de Paris sur les REL 2012, afin que ces contenus soient davantage utilisés par les acteurs de l’éducation partout dans le monde. L’Agenda pour l’éducation 2030 – ODD 4 (2015) réaffirme les engagements politiques précédents visant à faciliter le dialogue politique, le partage des connaissances et l’établissement de normes. Comme précisé dans la Déclaration de Qingdao (2015), les REL permettent aux acteurs de l’éducation d’améliorer la qualité et d’élargir l’accès aux manuels scolaires et aux autres contenus d’apprentissage pour en stimuler une utilisation innovante et favoriser la création de savoirs ». La Déclaration de Qingdao appelle également à concevoir des stratégies sectorielles et des programmes de renforcement des capacités afin de réaliser pleinement le potentiel des REL Et fournir davantage de possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, d’atteindre une éducation de qualité et d’établir des cadres juridiques et politiques favorisant les partenariats.